Sleepless in Seattle
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 Il faut se montrer persuasif LIBRE

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Carl J. Hyde

Carl J. Hyde

Emploi : Médecin titulaire aux Urgences
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MessageSujet: Il faut se montrer persuasif LIBRE   Il faut se montrer persuasif LIBRE Icon_minitimeMar 3 Aoû - 3:48

« Léonie? Tu viens t’habiller? Il faut que je parte pour l’hôpital »
– Et tu reviens quand?
« Très vite et on pourra se commander à manger et regarder les films que tu veux. »
C’était précisément le genre de truc qu’elle aimait. Moi en huit ans, j’avais visionné plus de films pour enfants que j’avais vus de film de toute ma vie. Mais j’adorais être avec elle. Léonie, c’était toute ma vie et c’était celle qui m’empêchait de faire des erreurs. Si elle n’était pas là, je serais probablement toujours un meurtrier. Non plutôt que cela j’étais médecin. La vie réserve des surprises… Ma fille s’habille rapidement et je vais simplement la reconduire chez notre voisine. Nous vivons dans un bel appartement tranquille et je sais qu’elle est en sécurité ici. Notre voisine est une vieille dame seule qui adore ma fille. Je ne sais pas si elle m’apprécie vraiment moi, mais dans le cas de Léonie c’est autre chose. Elle accepte avec joie de l’accueillir chez elle lorsque je dois partir pour l’hôpital, et en échange? J’accepte ses sermons sur le fait de nourrir ma fille avec du restaurant, de trop travailler. Bref, toutes les choses qui font que je ne suis pas le meilleur père du monde. Mais Léonie est heureuse, et je crois que cette dame s’en rend compte et qu’elle ne me méprise pas trop. J’essais d’être plus présent. Mais si je veux lui offrir une belle vie confortable, j’ai besoin d’argent. Je la laisse finalement chez la voisine puis je me rends vite à l’hôpital. Apparemment qu’il y avait un cas un peu spécial aux urgences aujourd’hui…

– Carl, vous voilà, nous avons un problème … Et nous avons besoin de votre … de disons votre force de persuasion.
J’haussais les sourcils. Je ne comprenais pas réellement ce que mon collègue voulait dire. Il voulait que je tabasse quelqu’un? J’avais une bonne carrure, peut-être la plus forte de tout l’hôpital, mais ce à quoi je songeais en ce moment n’avait pas le moindre sens. Je décidais de le laisser parler, histoire de ne rien dire de stupide.
– Cet homme là-bas est venu avec son fils, il est gravement blessé et il ne semble pas comprendre qu’il pourrait mourir. La seule personne qui pourrait donner du sang c’est lui. Sauf qu’il ne veut pas.
« Quoi?? » m’énervais-je. Ça n’avait aucun sens. Il avait quoi? Peur des aiguilles? Et son fils allait mourir sous ses yeux alors qu’il pouvait le sauver? « Attachez-le et prenez son sang… » dis-je d’un air contrarié tout en sachant que c’était impossible, il devait absolument accepter d’être le donneur. Je comprenais mieux ce que je faisais ici. Je pouvais voir une jeune femme médecin tenter de lui faire accepter sans grand succès. C’était à moi de prendre le relais, et je pouvais franchement avoir une allure effrayante.
« Je m’en occupe » dis-je simplement tout en me dirigeant vers l’homme. Je m’excusais auprès de ma collègue qui sembla plutôt contente que quelqu’un d’autre prenne le relais. Elle ne s’éloigna pas trop, intéressée par la suite des évènements. Je me penchais dangereusement vers l’homme et je demandais d’un air agressif.
« Avez-vous un problème mental pour laisser votre fils crever alors que vous pouvez le sauver? » commençais-je d’un ton peu amical. Il ouvrit la bouche pour parler, mais je ne lui laissais pas l’occasion de poursuivre. « Pourquoi apporter votre enfant ici si vous n’êtes même pas capable de faire le moindre effort pour le sortir de là? »
– Ma religion m’en empêche, je ne peux pas lui donner de sang
« Vous êtes un idiot. Et je vous conseille de sauver votre fils, parce que sinon je vais personnellement me charger de vous faire saigner. Un accident est si vite arrivé ici. »

J’allais trop loin, je sentais ma collègue se tortiller derrière moi. Mais je ne pouvais pas laisser cet homme s’en sortir ainsi. L’homme semblait furieux mais également torturé. Puis il annonça finalement : – Je vais donner de mon sang … mais je ne veux plus avoir affaire à vous.
J’eu un mince sourire et je répondis : « Je vous laisse entre les mains de mes collègues dans ce cas. »

Le docteur qui m’avait fait venir vint s’occuper du père de l’enfant alors que je me tournais vers ma collègue. Elle souriait d’un air amusé. Tandit que moi je n’avais plus tellement le même air.

« Ça peut servir d’avoir l’air d’un meurtrier… »
Vous ne savez pas à quel point…

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Dorian Miller
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MessageSujet: Re: Il faut se montrer persuasif LIBRE   Il faut se montrer persuasif LIBRE Icon_minitimeMer 4 Aoû - 6:11

    Trois semaines. Voilà trois semaines que Dorian occupait le poste de responsable du service des Urgences. Cette ascension inattendue dans la hiérarchie faisait suite au départ précipité du précédant responsable, un homme d’une quarantaine d’années qui avait quitté le bateau avant que quelqu’un n’enlève le bouchon du fond. En effet, durant quelques mois, le Saint John Hospital avait connu les pires heures de son existence mais, à présent, tout revenait à la normale .. ou presque. Les meilleurs s’étaient vu proposer des postes au sein d’hôpitaux renommés, reléguant alors le SJH au statut d’hôpital en sous-effectif. Autant dire que depuis sa prise de fonction, le travail ne manquait pas; entre la paperasserie administrative et son quotidien de médecin. A présent, Dorian devait jongler entre un métier à deux vitesses et une vie de famille parfois compliquée à gérer. Le temps jouait contre lui et se révélait être un adversaire invincible. Alors pourquoi diable avoir accepté une telle offre ? A vrai dire, Dorian n’avait pas eu le choix entre accepter et refuser. La nouvelle directrice de l’hôpital, une femme intransigeante et autoritaire, ne lui avait pas laissé le choix; à défaut de quoi un refus équivaudrait à un renvoi pur et simple. Libre à lui de retrouver un emploi par la suite, sans recommandation de sa part et, bien évidemment, en dehors de la ville.

    Comme tous les jours depuis trois semaines, Dorian n’arrêtait pas de courir. Lorsqu’il ne s’agissait pas d’opérer au bloc ou de soigner autrement d’autres patients, des papiers et des réunions plus barbantes les unes que les autres l’attendaient. A cela s’ajoutait une organisation méticuleuse mais parfois bancale pour garder Noah. La nounou ne pouvait pas le garder indéfiniment et Emma avait également son lot d’heures supplémentaires. Bien entendu, prendre le chemin de la maison et retrouver son fils lui faisait le plus grand bien mais ses nouvelles responsabilités ne le laissaient pas tranquille pour autant.
    Nombreux étaient ceux qui s’étaient indignés de le voir promu à un tel poste; « trop jeune », « trop con », « pas assez expérimenté », « manque de motivation pour la partie administrative », etc. Bref, les critiques ne manquaient pas. Cela n’avait pas blessé l’intéressé plus que de raison et il essayait de faire son boulot correctement, mais lui-même devait reconnaître que ce n’était pas simple. Comment devait-il prendre pour endosser ce nouveau rôle, autrement qu’en apprenant sur le tas ?
    Heureusement, il pouvait compter sur un soutien de taille. Carl J. Hyde. Un collègue et ami. Tous deux s’entendaient suffisamment bien pour que le service fonctionne correctement.

    « Vous avez bientôt fini ? Ma série va bientôt commencer. »
    « Oui, la prochaine fois évitez de tondre vous-même votre pelouse et vous pourrez regarder votre série, tranquillement installé chez vous. »
    Point par point, Dorian recousait la main de son sérievore de patient. Celui-ci s’était amusé à déloger sa tortue de sous la terre tandis que sa tondeuse à gazon était encore en marche. Comme il fallait s’y attendre, sa main s’était prise dans les pâles de l’appareil. Une ambulance l’avait donc escorté jusque-là et l’équipe avait dû retirer la main, tout en veillant à conserver les tissus pour éviter l’amputation. Opération réussie donc.
    Dans le couloir, une certaine agitation semblait occuper nombre de personnes. Intrigué, Dorian finit son travail plus rapidement et sortit aussitôt de la chambre. Effectivement, des patients ainsi que quelques infirmières regardaient, d’un air presque affolé, la scène qui se déroulait sous leurs yeux. Dorian non plus n’en perdit pas une miette. Que se passait-il chez Carl ? Premièrement, le médecin se passa une main sur ses paupières fatiguées. Peut-être n’était-ce qu’un mauvais rêve ? Non. Tout cela était bien réel et son collègue venait de dépasser les bornes. Au-delà de ça et sans once d’égoïsme, c’était la crédibilité du responsable qui était en jeu. Autrement dit la sienne.
    Sans plus attendre, Dorian s’élança vers le père du patient et parla d’une voix assez audible pour que tout le monde autour l’entende, et comprenne que le spectacle était fini.

    « Bonjour, Dorian Miller. Excusez mon collègue, Mademoiselle Appleby va maintenant s’occuper de vous. »

    Son interlocuteur semblait tellement sous le choc que Dorian décida d’en rester là. Autant clore rapidement cet incident. Le jeune homme tourna ensuite sur ses talons et parti à la suite de son collègue. Etrange sensation que de devoir sermonner un collègue plus vieux que soit. Un ami qui plus est.

    « Carl, je peux te parler une minute ? »

    Sa question n’en était pas une en réalité. Le regard presque dur, Dorian lui en voulait de donner libre cours à ses excès de colères. Comme de tenir de tels propos. Peut-être même qu’il se verrait obliger de consigner tout cela par écrit si le père du patient avait la mauvaise idée d’en parler à la direction. Une fois éloigné de toute cette agitation, la discussion pouvait débuter.

    « Qu’est-ce qui te prend ?! Tu sais bien qu’on ne peut pas aller contre la volonté des gens même si on est pas d’accord avec, je ne vais pas te l’apprendre. Dans une heure, on va peut-être se retrouver avec des militants religieux devant l’hôpital .. ou je ne sais trop quoi .. »
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